samedi 23 janvier 2016

Jeff Koons à Florence

Jeff Koons, Pluton et Proserpine, 2010-1013 [Oceana Bal Harbour, Bal Harbour, Floride]  (édition 1/3, acier inoxydable au poli miroir, vernis transparent, plantes vivantes en fleur

Jeff Koons ne laisse jamais indifférent : ici à Florence, Pluton et Proserpine, à côté des œuvres de Donatello et de Michel-Ange. Après Versailles et de nombreux autres lieux où l'art contemporain est présenté comme en contrepoint de l'art classique, voire académique, tout se passe comme si les lieux de culture historiques se devaient d'admettre une incursion dans une forme d'art d'une appréhension plus difficile : on juge non seulement la technique, devenue avec la technologie moderne, plus facile, mais aussi l'intention, souvent complexe. La matière interpelle autant que la forme, autant que les modèles classiques auxquels se réfère l'artiste. Les effets visuels recherchés sont un contraste, une manière de détonner, de se jouer de la lumière plus férocement que les copies des grands artistes de la fin du Moyen-âge et de la Renaissance. 
Pour quels effets ? Un pied de nez, une manière de se hisser à la hauteur de leurs talents ? Difficile de le dire. Mais en même temps, la confrontation induit l'interrogation. A ce titre, et peut-être à ce titre seul, n'est-elle pas tout à fait inutile.

2 commentaires:

  1. J'aime ces confrontations, particulièrement tangibles à Venise (Palazzo Grassi et Punta della dogana, ça ne m'a jamais choqué ; juste dérangé, et c'est bien.

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  2. C'est sans doute l'objectif de Jeff Koons, de déranger. Et la provocation est aussi de faire entrer le marché de l'art dans l'appréciation des oeuvres comme nouveau critère esthétique...

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