mardi 19 janvier 2016

Le regard de la nuit

Il est des disparitions que je regrette davantage que d'autres : qu'un vieillard écrivain, qui n'avait jamais rompu avec un catholicisme attardé au point d'en brandir les pires âneries, ni résolu les problèmes de son narcissisme sublimé, disparaisse, me laisse assez froid.
Leila Alaoui, photographe de grand talent promise à une belle carrière a été dégommée par des abrutis à Ouagadougou vendredi dernier. Elle y était venue à la demande d'Amnistie Internationale pour y travailler sur un projet de documentaire concernant les violences faites aux femmes. Elle ne fera pas ce documentaire puisque les Moires en ont décidé autrement. Il nous restera son beau visage et son magnifique travail de portraits de Marocains. Je te salue, Leila, au beau nom de nuit, qui rejoins le firmament des belles âmes.

La photographe Leila Alaoui en 2011.


© Leila Alaoui

2 commentaires:

  1. Trés radical votre éloge funébre de Michel Tournier . Vous ciblez l'homme et passez sous silence l'excellent écrivain . Dommage .

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  2. Oui, Paul. Mon grand-père était radical socialiste. Mais ce n'est pas un éloge funèbre de Michel Tournier, que je n'estimais pas. On passe tant sous silence la disparition de gens admirables. De Tournier je n'aimais ni le bonhomme, ni les thèmes littéraires. Je n'ai fait allusion à lui que parce que sa mort était concomitante à celle de Leila Alaoui qui n'a pas eu le temps de mener une carrière. Et, coïncidence, ils avaient la photographie comme point commun. C'est tout.

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